Au XVIe siècle, l'Empire ottoman, à son apogée, conquiert l'Afrique du Nord, commençant par la chute de l'Empire mamelouk en 1517 (Égypte, Syrie, Palestine). Les Ottomans s'emparent ensuite de la Libye, de l'Algérie et de la Tunisie, seul le Maroc résistant. Cette expansion, due à la supériorité militaire ottomane et à la division de ses adversaires, vise à contrôler le commerce entre l'océan Indien et la Méditerranée et à affaiblir l'Espagne. Les victoires sur l'Espagne renforcent le soutien des pays arabes et musulmans. L'Afrique du Nord est organisée en trois provinces (Alger, Tunis, Tripoli) dépendantes d'Istanbul. Malgré ce succès initial, dès la fin du XVIe siècle, des révoltes locales fragilisent l'empire, et Tunisie, Algérie et Égypte gagnent en autonomie dès le début du XVIIe siècle, jusqu'à une quasi-indépendance au XVIIIe siècle avec l'émergence de dynasties locales. Des dates clés marquent cette expansion et cette autonomisation progressive : la prise de Constantinople en 1453, la conquête de l'Égypte en 1517, celle de Tunis en 1574, et l'émergence des dynasties des beys de Tunis (1613) et des Karamanli à Tripoli (XVIIIe siècle).