Il existe une distinction entre la langue de l'oral, plus permissive dans la plupart des contextes, et la langue de l'ecrit, en general plus chatiee, plus conforme au code linguistique.Ces balises que nous fournissent les ouvrages de reference sont importantes et doivent etre prises en compte par les personnes qui les consultent.Si en langue parlee, on tolere souvent des phrases incompletes, des accords non faits, des que a la place de dont, une absence de nous qui s'explique par un emploi systematique du on (plus simple a conjuguer), l'omission du ne de la negation, l'emploi excessif de verbes passe-partout comme avoir, etre ou faire, des formulations dont l'approximation est parfois compensee par le non-verbal ou l'intonation, etc., les contextes d'ecriture plus soignee, notamment celui de l'epreuve uniforme, ne peuvent cependant admettre de tels usages.C'est la un aspect indissociable de la notion de >, qui renvoie a deux realites au sein d'une communaute linguistique : soit a ce que l'on appelle souvent le > (aussi appele usage standard, courant ou neutre), soit a la classification des emplois de la langue, au code, en quelque sorte, qui decrit les differents registres et qui a pour but de guider les locuteurs dans leur pratique.Et si a l'oral on accepte aussi le recours au registre familier, lorsqu'il est a propos evidemment, l'ecrit ne le permet generalement pas, sauf pour relater le discours de personnages, de temoins, ou dans la correspondance privee et meme dans les medias (les blogues, par exemple).Les dictionnaires sont la pour rendre compte du > des locuteurs d'une communaute linguistique - c'est-a-dire temoigner de ce que ceux-ci percoivent comme normal ou admissible selon les contextes de discours -, un sentiment que les marques d'usage devraient traduire.Le noyau sert en fait de reference pour reconnaitre les emplois familiers, populaires (cette derniere marque tendant toutefois a disparaitre des dictionnaires plus recents pour eviter l'association d'une classe sociale a des emplois souvent critiques), vulgaires, ou, a l'inverse, les emplois soutenus ou litteraires, ou encore, pejoratifs.Dans une production ecrite, les mots et la ponctuation sont les seuls outils que nous possedions pour traduire notre pensee - les gestes, l'expression ou l'intonation ne pouvant alors suppleer a une formulation quelque peu imprecise.Ainsi, selon les contextes, dire peut se rendre dans une situation d'ecriture officielle par declarer, affirmer, pretendre, clamer, etc., et prendre par manier, manipuler, saisir ou attraper.L'adjectif petit peut vouloir dire mince, maigre, chetif, et tres petit signifier minuscule, microscopique, infime alors que beau peut renvoyer a magnifique, merveilleux, superbe, joli, charmant, etc.A defaut de bien maitriser les incises, la subordination, la concordance des temps, il est preferable de s'en tenir a des phrases simples, mais bien construites, et a privilegier l'emploi de l'indicatif present.Ces deux comprehensions de la norme sont liees, puisqu'il est necessaire de degager le noyau non marque (ce bon usage) pour en arriver a marquer les autres usages.Pour s'ameliorer dans ce domaine, le dictionnaire (notamment pour ses renvois analogiques) est encore le meilleur conseiller des candidats.