L'objectif de notre propos s'interesse a l'histoire de Kouba.La memoire collective dans ce cadre-la, est intervenue dans la mise au present des constructions identitaires.Autrement dit, comment l'espace urbain d'un nouvel ensemble d'habitat collectif de la tradition des Grands Ensembles, heritage colonial destine a un groupe d'europeens, s'est-il concu comme un dispositif donnant sens a un nouveau mode de vie pour la categorie des algeriens, une population dont les conditions sociales et economiques ont eu une donnee toute nouvelle.Il tend a montrer, d'une part, comment l'espace de ce quartier s'est-il manifeste pour les premiers habitants algeriens qui l'ont pratique, et d'une autre part, comment l'articulation simultanee des representations, sont venues s'actualiser dans des pratiques fortement referencees.L'originalite de notre approche entrevoie les actions pratiques de la memoire collective a Kouba, ce qui demande de saisir les reliefs qui entrent en jeux pour sa mobilisation, (in)consciente dans les configurations sociospatiales premieres (postindependance) de ce quartier.Cette regulation est entendu ici, dans le cas de Kouba, comme une restructuration du rapport a Annaba et rompt avec l'espace traditionnellement indigene dans la ville et de ses charges sociales ethno centrees.Figer les elements memoriels n'etant pas le principale de notre analyse, il s'agit plutot d'en deceler les formulations reinterpretees par ce groupe, dans leurs nouvelles pratiques et les representations qui les ont accompagne.Souscrire et acquiescer cette approche, nous renvoie sur la voie de son appropriation par le groupe social et sa confrontation a une nouvelle spatialite, se deroulant dans un present nouveau.A travers cela, l'actualisation de la memoire experimentee se reapproprie des alliances collectives qui donnent a se lire par le deroulement des pratiques et les modalites de re-presentation qui inscrivent ces habitants dans leur territoire d'urbanite.La direction deployee est celle dont la memoire a configure les lieux du quartier tout en reconstruisant (deconstruisant ?) les attributions de l'espace des usages de tous les nouveaux habitants.Cette etape nous offre l'avantage de reperer la dialectique entre l'espace et l'operationnalite de la memoire collective d'un groupe dont l'identite collective est en grande mutation.Cette entree historique, caracterisee par la dichotomie et la division sociospatiale : (francais (europeens)/indigenes (musulmans),a etablis fortement les etats de subdivision de la memoire collective coloniale.L'ajustement de ces formes anciennes a configure les nouvelles trajectoires d'un vouloir social (Lepetit, 1981, pp. 73-74) desormais possible.Ceci etant, nous investissons la memoire collective en tant que facteur de reequilibrage sociale.