Modifier En 1849, Fatma N’Soumer entre dans la résistance et se rallie à Si Mohammed El-Hachemi, un marabout qui a participé à l’insurrection du Cheikh Boumaza dans le Dahra en 1847[7]. En 1850, elle soutient le soulèvement du Cherif Boubaghla venu de la région des Babors]]. L’assemblée de Soumeur, Tajmaât, autorité politique du village, délègue Lalla fatma et son frère Sidi Tahar, marabouts, pour diriger les Imseblen (volontaires de la mort) venus de nombreux villages de la contrée du Djurdjura tels que Aït Itsouregh, Illilten, Aït Iraten, Illoulen u Malou. Portraits présumés du Chérif Boubaghla et de Lalla Fatma n'Soumer conduisant l'armée révolutionnaire (Philippoteaux, 1866). En 1854, elle remporte sa première bataille face aux forces françaises à Tazrouk (près de Aïn El Hammam), connue sous le nom de bataille du Haut Sebaou. Elle dure deux mois de juin à juillet 1854. Les troupes françaises sont vaincues et contraintes de se retirer. Les villages environnants sont toujours indépendants. Les troupes françaises estimées à 13 000 hommes dirigés par les généraux Mac Mahon et Maissiat sont confrontées à une forte résistance. En 1857, les troupes du maréchal Randon réussissent à occuper Aït Iraten à la suite de la bataille d'Icheriden. Les combats sont féroces, et les pertes françaises considérables[8]. Fatma forme un noyau de résistance[9] dans le hameau Takhlijt Aït Aatsou, près de Tirourda. Le 11 juillet 1857, Fatma est arrêtée par le général Yusuf. Elle est conduite au camp du maréchal Randon à Timesguida, et est emprisonnée dans la zaouia d'El-Aissaouia, à Tablat, placée ensuite en résidence surveillée sous la garde de si Tahar ben Mahieddine. Elle y meurt en 1863, à l'âge de 33 ans, éprouvée par son incarcération et affectée par la mort de son frère en 1861. Les chefs, Si Hadj Amar, Si Seddik Ben Arab, Si El-Djoudi et Sidi Tahar, sont contraints de se rendre. Sa tombe demeure longtemps un lieu de pèlerinage pour les habitants de la région. Ses cendres sont transférées en 1994 du cimetière de Sidi Abdellah, à 100 mètres de la zaouia Boumâali à Tourtatine, vers le Carré des martyrs du cimetière d'El Alia, à Alger.