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Ces souvenirs qui s’installent d’eux-mêmes L’attentat terroriste du 13 novembre 2015 au Bataclan a été un choc, non seulement dans le monde occidental, mais à la gran- deur de la planète ! Il est vrai que seul un nombre relativement restreint de personnes qui se trouvaient à proximité de l’endroit en ont été témoins directement. Par contre, nombreux sont ceux qui ont vécu directement le choc qu’a constitué l’annonce de cette nouvelle dans les médias, que ce soit par la télévision, la radio ou les réseaux sociaux. Si vous êtes comme la majorité des gens, cet événement s’est inscrit de lui-même dans votre mémoire sans que vous ayez fait d’effort pour vous le rappeler, alors que vous avez probable- ment oublié la plupart des autres choses que vous avez faites ou entendues cette journée-là. Il en est de même pour beau- coup d’événements dont nous sommes témoins et que nous vivons quotidiennement. Par ailleurs, nous avons souvent de la difculté à nous rappeler certains événements dont nous aurions aimé conserver le souvenir. Pourquoi ? La réponse n’est pas simple… On constate en effet, de plus en plus, à quel point la mémoire est une faculté qui, tout en étant essentielle pour comprendre Un attentat a eu lieu au cœur même de Paris, le 13 novembre 2015. qui l’on est et dans quel environnement on évolue, demeure plus complexe qu’il n’y paraît à première vue ! S Mémo Capacité d’un système à encoder une information, à l’entreposer dans un format approprié et à la récupérer de façon efcace. i tout se retenait aussi simplement que l’information portant sur la tragédie du 13 novembre 2015, la vie pourrait sembler plus simple, surtout quand on doit se préparer pour un examen ! Ce n’est malheureusement pas le cas. Quand on se penche sur la façon dont fonctionne la mémoire, on se rend compte qu’elle tend généralement à ne conserver que l’information signicative. Qu’il s’agisse des per- sonnes ou des événements marquants de notre vie, sur le plan affectif comme sur celui des réalisations ou des échecs, ce sont les souvenirs conservés qui nous permettent de construire notre histoire personnelle et notre identité. La mémoire est en quelque sorte le journal de bord qui nous détermine. Il reste à savoir comment s’y inscrivent les éléments, tant ceux qui s’enregistrent automatiquement que ceux que nous y entrons volontairement, et s’ils sont conservés longtemps et réutilisés facilement. Ce qu’on entend par mémoire peut, dans le quotidien, varier d’un contexte à l’autre. Par exemple, quand on dit d’une personne qu’elle a une très bonne mémoire, on conçoit cette dernière comme une capacité ou une aptitude à retenir de l’information ; par contre, lorsqu’on parle de « mettre en mémoire », l’expression désigne l’espace où se trouve l’information et la façon dont cet espace est organisé, comme c’est le cas pour la mémoire d’un ordinateur. Malgré ces différences, le contexte permet généra- lement de savoir dans lequel de ces sens courants le mot est employé. Ainsi, on com- prend aisément que c’est au sens usuel de « faculté » que réfère le terme « mémoire » dans le titre de ce chapitre. D’un point de vue scientique, la mémoire est dénie plus précisément comme la capacité d’un système à encoder une information, à l’entreposer dans un format approprié et à la récupérer de façon efcace ; c’est à l’explication de ces trois opéra- tions de base que sera consacrée la première section. Nous verrons ensuite les formes de mémoire habituellement reconnues par les chercheurs et les principales méthodes utilisées pour mesurer la rétention. Nous serons alors en mesure de nous pencher sur les facteurs inuant sur la rétention de l’information apprise, l’un des aspects les plus concrets de la question, de même que ceux responsables de l’oubli, c’est-à-dire la « non-rétention » ou la perte de l’information. Nous terminerons par un aperçu des La mémoire 187 structures physiologiques intervenant dans le fonctionnement de la mémoire et de certains problèmes d’amnésie qui peuvent survenir. 6.1 LES TROIS OPÉRATIONS DE BASE DE LA MÉMORISATION Parler de mémorisation, c’est parler du processus par lequel on en vient à retenir une information. Lorsque les chercheurs étudient ce processus, ils distinguent générale- ment trois opérations de base : l’encodage de l’information à retenir, l’entreposage de cette information et la récupération de l’information désirée (voir la gure 6.1). Mémorisation Processus par lequel on en vient à retenir une information. FIGURE 6.1 Les trois opérations de base de la mémorisation L’information à mémoriser est d’abord transformée sous un code facilitant la rétention, puis entreposée pour être conservée à long terme an de pouvoir être récupérée lorsqu’on désire la rappeler à la conscience. 6.1.1 L’encodage Première opération du processus de mémorisation, l’encodage consiste à transfor- mer le matériel à retenir sous une forme différente de sa forme initiale, convenant davantage à sa mise en mémoire. Cette opération de base commence par la transduc- tion en inux nerveux des signaux reçus par les organes sensoriels. Les signaux sont ensuite recodés sous une autre forme plus appropriée (voir le chapitre 3, section 3.1.1, page 83). Par exemple, si l’on vous demande d’aller rapidement téléphoner au numéro 418 555-6600 qui est écrit sur un mur, vous pourrez recoder le signal visuel en signal auditif, sur le chemin vous menant au téléphone, en vous répétant à voix basse le numéro en question ; ce faisant, vous aurez transformé un code visuel en un code auditif. On pourrait comparer l’encodage à ce que fait l’ordinateur quand il recode des lettres tapées au clavier en signaux numériques sous la forme d’une suite de « 0 » et de « 1 » (système binaire). On peut même encoder un stimulus en s’appuyant non pas sur une modalité senso- rielle donnée, mais sur la signication attachée à ce dernier : on parle alors de « code sémantique ». À titre d’exemple, la phrase « Mon Vieux, Tu M’as Jeté Sur Une Nouvelle Planète » a longtemps servi de code sémantique pour retenir l’ordre des planètes du système solaire, à savoir Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Ces quelques exemples d’encodage permettent déjà de voir en quoi la façon dont nous organisons l’information est un facteur central dans l’efcacité avec laquelle nous pouvons entreposer le matériel et le récupérer par la suite. Encodage Opération consistant à transformer le matériel à retenir sous une forme différente de sa forme initiale. 6.1.2 L’entreposage Une fois l’information encodée, on doit procéder à sonentreposage,c’est-à-dire sa mise en mémoire (voir la gure 6.1). Si l’on reprend la comparaison avec l’ordinateur, cette opération correspond à enregistrer sur un disque dur le travail qu’on a tapé au clavier an de s’en servir plus tard. Pour effectuer cette opération, l’ordinateur doit pouvoir Entreposage (ou stockage) Mise en mémoire de l’information encodée. 188 Chapitre 06 attribuer un nom et un emplacement au document. Pour l’humain, cela nécessite de relier l’information nouvelle à du matériel déjà en mémoire. Ici encore, la façon d’organiser l’information en question joue un rôle extrêmement important, point sur lequel nous nous attarderons davantage plus loin. C’est l’hippocampe, une structure double située au cœur du cerveau (voir la gure 6.2), qui est principalement responsable du mécanisme d’entreposage des nou- veaux éléments d’information, autrement dit de la création de nouveaux souvenirs. L’hippocampe effectue en somme la même opération que la commande « Enregistrer » d’un ordinateur. Une personne dont l’hippocampe a été endommagé ne peut donc plus créer d’autres souvenirs : si elle discute avec un inconnu pendant un court moment et que ce dernier quitte ensuite la pièce pour y revenir quelques minutes plus tard, elle ne le reconnaîtra pas. Elle a été incapable d’entreposer la rencontre
Ces souvenirs qui s’installent d’eux-mêmes
L’attentat terroriste du 13 novembre 2015 au Bataclan a été un
choc, non seulement dans le monde occidental, mais à la gran-
deur de la planète ! Il est vrai que seul un nombre relativement
restreint de personnes qui se trouvaient à proximité de l’endroit
en ont été témoins directement. Par contre, nombreux sont ceux
qui ont vécu directement le choc qu’a constitué l’annonce de
cette nouvelle dans les médias, que ce soit par la télévision, la
radio ou les réseaux sociaux.
Si vous êtes comme la majorité des gens, cet événement s’est
inscrit de lui-même dans votre mémoire sans que vous ayez fait
d’effort pour vous le rappeler, alors que vous avez probable-
ment oublié la plupart des autres choses que vous avez faites
ou entendues cette journée-là. Il en est de même pour beau-
coup d’événements dont nous sommes témoins et que nous
vivons quotidiennement. Par ailleurs, nous avons souvent de
la difculté à nous rappeler certains événements dont nous
aurions aimé conserver le souvenir. Pourquoi ? La réponse n’est
pas simple…
On constate en effet, de plus en plus, à quel point la mémoire
est une faculté qui, tout en étant essentielle pour comprendre
Un attentat a eu lieu au cœur même de Paris, le 13 novembre 2015.
qui l’on est et dans quel environnement on évolue, demeure plus
complexe qu’il n’y paraît à première vue !
S
Mémo
Capacité d’un système à encoder une
information, à l’entreposer dans un format
approprié et à la récupérer de façon efcace.
i tout se retenait aussi simplement que l’information portant sur la tragédie du
13 novembre 2015, la vie pourrait sembler plus simple, surtout quand on doit
se préparer pour un examen ! Ce n’est malheureusement pas le cas. Quand on
se penche sur la façon dont fonctionne la mémoire, on se rend compte qu’elle tend
généralement à ne conserver que l’information signicative. Qu’il s’agisse des per-
sonnes ou des événements marquants de notre vie, sur le plan affectif comme sur celui
des réalisations ou des échecs, ce sont les souvenirs conservés qui nous permettent
de construire notre histoire personnelle et notre identité. La mémoire est en quelque
sorte le journal de bord qui nous détermine. Il reste à savoir comment s’y inscrivent les
éléments, tant ceux qui s’enregistrent automatiquement que ceux que nous y entrons
volontairement, et s’ils sont conservés longtemps et réutilisés facilement.
Ce qu’on entend par mémoire peut, dans le quotidien, varier d’un contexte à l’autre.
Par exemple, quand on dit d’une personne qu’elle a une très bonne mémoire, on
conçoit cette dernière comme une capacité ou une aptitude à retenir de l’information ;
par contre, lorsqu’on parle de « mettre en mémoire », l’expression désigne l’espace où
se trouve l’information et la façon dont cet espace est organisé, comme c’est le cas
pour la mémoire d’un ordinateur. Malgré ces différences, le contexte permet généra-
lement de savoir dans lequel de ces sens courants le mot est employé. Ainsi, on com-
prend aisément que c’est au sens usuel de « faculté » que réfère le terme « mémoire »
dans le titre de ce chapitre.
D’un point de vue scientique, la mémoire est dénie plus précisément comme
la capacité d’un système à encoder une information, à l’entreposer dans un format
approprié et à la récupérer de façon efcace ; c’est à l’explication de ces trois opéra-
tions de base que sera consacrée la première section. Nous verrons ensuite les formes
de mémoire habituellement reconnues par les chercheurs et les principales méthodes
utilisées pour mesurer la rétention. Nous serons alors en mesure de nous pencher
sur les facteurs inuant sur la rétention de l’information apprise, l’un des aspects les
plus concrets de la question, de même que ceux responsables de l’oubli, c’est-à-dire
la « non-rétention » ou la perte de l’information. Nous terminerons par un aperçu des
La mémoire 187
structures physiologiques intervenant dans le fonctionnement de la mémoire et de
certains problèmes d’amnésie qui peuvent survenir.
6.1 LES TROIS OPÉRATIONS DE BASE DE LA
MÉMORISATION
Parler de mémorisation, c’est parler du processus par lequel on en vient à retenir une
information. Lorsque les chercheurs étudient ce processus, ils distinguent générale-
ment trois opérations de base : l’encodage de l’information à retenir, l’entreposage de
cette information et la récupération de l’information désirée (voir la gure 6.1).
Mémorisation
Processus par lequel on en vient à retenir
une information.
FIGURE 6.1
Les trois opérations de base de la mémorisation
L’information à mémoriser est d’abord transformée sous un code facilitant la rétention, puis entreposée pour être conservée à
long terme an de pouvoir être récupérée lorsqu’on désire la rappeler à la conscience.
6.1.1 L’encodage
Première opération du processus de mémorisation, l’encodage consiste à transfor-
mer le matériel à retenir sous une forme différente de sa forme initiale, convenant
davantage à sa mise en mémoire. Cette opération de base commence par la transduc-
tion en inux nerveux des signaux reçus par les organes sensoriels. Les signaux sont
ensuite recodés sous une autre forme plus appropriée (voir le chapitre 3, section 3.1.1,
page 83). Par exemple, si l’on vous demande d’aller rapidement téléphoner au numéro
418 555-6600 qui est écrit sur un mur, vous pourrez recoder le signal visuel en signal
auditif, sur le chemin vous menant au téléphone, en vous répétant à voix basse le
numéro en question ; ce faisant, vous aurez transformé un code visuel en un code
auditif. On pourrait comparer l’encodage à ce que fait l’ordinateur quand il recode des
lettres tapées au clavier en signaux numériques sous la forme d’une suite de « 0 » et de
« 1 » (système binaire).
On peut même encoder un stimulus en s’appuyant non pas sur une modalité senso-
rielle donnée, mais sur la signication attachée à ce dernier : on parle alors de « code
sémantique ». À titre d’exemple, la phrase « Mon Vieux, Tu M’as Jeté Sur Une Nouvelle
Planète » a longtemps servi de code sémantique pour retenir l’ordre des planètes du
système solaire, à savoir Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune
et Pluton.
Ces quelques exemples d’encodage permettent déjà de voir en quoi la façon dont
nous organisons l’information est un facteur central dans l’efcacité avec laquelle nous
pouvons entreposer le matériel et le récupérer par la suite.
Encodage
Opération consistant à transformer le matériel
à retenir sous une forme différente de
sa forme initiale.
6.1.2 L’entreposage
Une fois l’information encodée, on doit procéder à sonentreposage,c’est-à-dire sa mise
en mémoire (voir la gure 6.1). Si l’on reprend la comparaison avec l’ordinateur, cette
opération correspond à enregistrer sur un disque dur le travail qu’on a tapé au clavier
an de s’en servir plus tard. Pour effectuer cette opération, l’ordinateur doit pouvoir
Entreposage (ou stockage)
Mise en mémoire de l’information encodée.
188
Chapitre 06
attribuer un nom et un emplacement au document. Pour l’humain, cela nécessite
de relier l’information nouvelle à du matériel déjà en mémoire. Ici encore, la
façon d’organiser l’information en question joue un rôle extrêmement important,
point sur lequel nous nous attarderons davantage plus loin.
C’est l’hippocampe, une structure double située au cœur du cerveau (voir la
gure 6.2), qui est principalement responsable du mécanisme d’entreposage des nou-
veaux éléments d’information, autrement dit de la création de nouveaux souvenirs.
L’hippocampe effectue en somme la même opération que la commande « Enregistrer »
d’un ordinateur. Une personne dont l’hippocampe a été endommagé ne peut donc
plus créer d’autres souvenirs : si elle discute avec un inconnu pendant un court
moment et que ce dernier quitte ensuite la pièce pour y revenir quelques minutes
plus tard, elle ne le reconnaîtra pas. Elle a été incapable d’entreposer la rencontre
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# **التعريف:** التعلم التنظيمي عملية منهجية ومستمرة تكتسب من خلالها المنظمة معارف جديدة، وتتعلم الد...
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