لخّصلي

1- L’avènement de la société de l’information à travers le monde
La société de l'information n'a pas été créée en une seule fois, mais plusieurs facteursont
préparé cette transformation, le premier facteur est les premières révolutions desnouvelles
technologies qui sont nées aux Etats-Unis d'Amérique dans les années 70 suite àla crise
pétrolière, d'autres facteurs économique et institutionnelle qui ont aidé à élargirl'utilisation
des TIC, tel que la privatisation et la déréglementation des secteurs des télécomdans les pays industrialisés.
La crise pétrolière
La décennie 1970 sera marquée par le choc de la crise pétrolière de 1971-1973.
Lesgouvernements occidentaux seront alors dans l'obligation de mettre en place des stratégies pour en sortir.
Cette décennie sera ainsi marquée par la recherche de « sorties de crise » de la part
desgouvernements. Le recours aux industries impliquées dans les « nouvelles technologies
del’information et de la communication » (NTIC) sera évoqué comme une piste inédite,
C’estaussi pendant cette période que se consolide la concurrence économique et
géopolitiqueentre les trois pôles d’une triade formée par les Etats-Unis d’Amérique, l’Union
Européenneet le Japon. C’est d’ailleurs le Japon qui sera le premier pays à élaborer une
stratégieconséquente pour composer avec les NTIC, stratégie qui le conduira à être observé de près par les Etats-Unis et l’Europe, pour la première fois, le terme de « société de l’information».
1-1 le japon
En 1971 un plan élaboré par le Japon Computer Usage Développement Insitute(Jacudi)
fixe la société de l'information comme "objectif national pour l'année 2000".L'industrie
privée ainsi que les pouvoirs publics sont mobilisés pour participer à la réalisation de ce plan.De ce plan émergent les contours de la société du futur: une banque centrale de données de
l'état, des systèmes médicaux à distance, un enseignement programmé et gérérationnellement capable de développer un "état d'esprit informatique"; un système
deprévention et de lutte contre la pollution; un système d'information pour les petites et
moyennes entreprises; un centre de recyclage de la main-d'œuvre. Un modèle de ville
câbléeet équipée de terminaux domestique, avec gestion automatisée des flux du trafic, un
réseaude rails et véhicules à deux places commandés par ordinateur des hypermarchés sans personnel et avec paiement par cartes magnétisées. Yoneji Massuda spécialiste de
laIntroduction à la société de l’information prospective qui a décrit en 1980 les contours de
la future société de l'information dans saforme utopique la plus pure, cette société
postindustrielle émergente autour des ordinateurs,des télécommunications, de l'information comme ressource première de l'économie et de la culture.
1-2 En Europe:
En janvier 1978, Simon Nora et Alain Minc, inspecteurs des finances dans la
fonctionpublique française, remettent au président français Valéry Giscard d'Estaing, un
rapport sur l'informatisation de la société, ils présentent leurs premières réflexions et
remettent lesrésultats des travaux d'une commission créée en décembre 1976 et chargée de proposer augouvernement français des orientations politique souhaitables en matière
d'information de la société.
Le rapport Nora-Minc constitue un moment décisif dans la constructionde la pensée politique française sur la société de l'information, les auteurs identifient avecun certainnombre d'enjeux fondamentaux notamment l'importance de conserver un contrôlenational sur les banques de données dans un contexte de globalisation des flux transfrontières de données qui risque de donner aux américains le contrôle des banques de données àl'échelle mondiale, concernant la télématique, ils insistent notamment sur le pouvoir organisateur des
réseaux, adhérents eux-mêmes à une vision utopique de la société de l'information, ils
expliquent que les réseaux sont investi d'une triple capacité de résolutionde la crise à la fois
économique, politique et culturelle. Selon les rapporteurs le processus d'extériorisation de la mémoire collective,accéléré par la numérisation, doit faire face au risque de monopolisation des banques de données étrangères: "le savoir finira par se modeler sur les stocks d'information". Construire ses propres banques de données est un "impératif de souveraineté". La prise en compte politique précoce des réseaux transfrontières fondera une doctrine
française en matière de circulation des flux. Contrairement au Royaume-Uni, à la Belgique
ou aux pas scandinaves, la France n'aura de cesse de s'opposer au principe de fluxde l'information, brandi par les autorités américains.Le rapport de Nora et Minc sera suiviaprès l'élection d'un gouvernement socialiste en France en lai 1981, de la mise en placed'une stratégie industrielle basée sur la recherche scientifique et le progrès technologique comme élément moteurs pour sortir de la crise", cette stratégie qui cherche à "démocratiser l'informatique" plutôt que d'informatiser la société". La rhétorique est donc à la demande
sociale qu'à l'offre technique. Ce sera le début d'une période faste pour les expérimentations
sociales avec le Minitel avant la naissance d'Internet.
1-3 Les Etats-Unis:
Le gouvernement fédéral se saisit du dossier des télécommunications et met encirculation
le terme de "société de l'information" pratiquement à la même époque que leJapon, les universités américaines sont les premières charger à conduire le projet. Ils ontcommencé par instaurer le principe d'allègement de réglementations. En 1970 le président Richard Nixon bouleverse l'organigramme de prise de décision gouvernementale dans ledomaine des
technologies du câble, de l'informatique et du satellite. Une instance de coordination
rattachée à la maison blanche, l'Office of Télécommunications Policy OTP, est créée et la
direction en est confiée à un expert issu de la Rand Corporation, l'Amérique abouclé la phase d'innovation technologique de la conquête spatiale. Le mot d'ordre est àl'application
de l'électronique aux "besoins sociaux".
Cette perspective inspire le projet d'unsystème de réseaux sociaux formulé par la NASA à la demande des conseillers personnelsdu président dans un rapport intitulé Communications For Social Needs: TechnologicalOpportunities: "On reconnait de plus en plus aux Etats Unis, y lit-on en préliminaire, qu'il existe un ensemble de problèmes nationaux qui pourrait
être résolu à travers lestélécommunications." Au rang des aires prioritaires: l'éducation, la
santé publique, lesystème judiciaire, les services postaux, le dispositif d'larme en cas
d'urgence politique et dedésastre. Il est donc logique que le rapport mette l'accent sur les
inégalités scolaires. l'objectif du nouveau système de télé-éducation est ni plus ni moins d'"instaurer des attitudes qui favorisent la naissance d'un citoyen flexible qui, sera le citoyen dont le 21ème siècle aurabesoin".
2- La révolution numérique après la révolution industrielle : de l’ère industrielle vers l’ère de l’information Le développement du numérique et des TIC est considéré comme la 3ème révolution industrielle, car elle a des conséquences sur la plupart des activités humaines, c'est
l'avènement de la société de l'information à travers les réseaux planétaires. La troisième
révolution industrielle transforme radicalement la société, elle se traduit par l'essor de larévolution informatique, par le développement accéléré des sciences et des TIC, et par les
avancées de la biologie de la génétique et de leur application de nouvelles convergences apparaissent entre ces nouveaux secteurs de recherche et d'activités, ainsi qu'avec d'autres disciplines ou secteurs plus traditionnels.

Il est à éclaircir que:

• 
  

  la première révolution industrielle (basée sur le charbon, machines à vapeur et
  train,courrier.

  
  


• 
  

  la deuxième révolution basée sur (moteur à combustion, électricité et téléphone,radio),
  .production centralisée, de grosse capacité, mondialisation des échanges.

  
  


• 
  

  3ème révolution basée sur les réseaux informatiques pour optimiser les échanges. L'histoire
  économique nous apprend que la profonde mutation de l'économie et de lasociété anglaise au 18ème siècle a commencé dans l'agriculture, que par conséquent la"révolution
  industrielle" n'y aurait pas été possible sans la "révolution agricole", qui l'aprécédé. Par
  conséquent, la révolution industrielle a eu le développement agricole pourcondition
  nécessaire à son décollage. Toute révolution industrielle trouve sa racine dans lesystème
  technique existant de même, aujourd'hui la révolution des NTIC s'appuie sur les progrès de
  l'informatique et des télécommunications, ces progrès se situant eux-mêmes dans le
  prolongement de ceux enregistré depuis plus longtemps dans les domaines de l'électricité,et
  de la téléphonie; elles se développent aussi grâce à un contexte de libéralisation desmarchés,
  de mondialisation des échanges. La révolution des NTIC fonde donc son essor surles avancées scientifiques et techniques en matière de l'électronique et d'informatique, de. télécommunications. Et elle se déploie en plusieurs étapes en étudiant progressivement
  sonprincipe d'automatisation des opérations de production de traitement et.
  d'échanged'informations:

  
  


• 
  

  années 1960: automatisation de la logistique administrative (comptabilité, paie,facturation,
  gestion des stocks).

  
  


• 
  

  années 1970: automatisation de la production industrielle (robotique, ateliersflexibles).

  
  


• 
  

  années 1980: automatisation du travail individuel de bureau (passage del'informatique
  centralisée à l'informatique répartie et distribuée).

  
  


• 
  

  année 1990: automatisation des processus de communication (mise en réseau dessystèmes
  informatiques et de micro-ordinateurs).
  -années 2000: automatisation des échanges économiques (commerce électronique)
  3-la montée en puissance de l'information à l'ère numérique
  Il y avait, pour communiquer, trois systèmes distincts de signes: l'écrit, le son etl'image. La
  révolution numérique fait converger les trois systèmes vers un équivalent unique.Ecrit, son
  et image s'expriment désormais en bits transmis à la vitesse de lumière. Cetterévolution
  technologique permet plus de puissance, de flexibilité et d'exactitude dans lareproduction du signal, alors que les média classiques étaient limités à la distribution d'untype unique
  d'information, l'écrit, l'image ou le son. Les marche desmédias classiques étaientdéconnectés les uns des autres. La numérisation a entrainé un mouvement de convergencedes médias les
  firmes qui produisent des contenus –édition, agences de presse, journaux,cinémas, musique,
  radios, télévisions, sites web, etc- et les entreprises detélécommunications d'informatique qui les élaborent, les transportent, les traitent, lescryptent et les décryptent, deviennent l'enjeu
  d'une guerre, l'objectif visé par chacun est dedevenir l'interlocuteur unique du client. On veut pouvoir lui fournir des informations, desloisirs, des distractions, du sport, de la culture,de services professionnels, des donnéesfinancières, etc. On découvre que l'information est une marchandise dont la vente et ladiffusion peuvent rapporter d'importants profits.
  Les biens informationnels présentent les caractères fondamentaux de "non-rivalité"et de
  "non-exclusion" propres aux biens publics, ces biens qui contrairement aux biens"privatifs"
  n'induisent ni restriction ni réduction de leurs consommation par les uns, du faitde leurs
  consommation par les autres: en effet, de nombreux agents économiques peuventaccéder
  simultanément à un même contenu informationnel. Ceci est évident pourl'information accessible à travers l'Internet, dans la limite des effets d'encombrement duréseau. Quant à
  l'information encore liée à des supports, la copie sans perte de qualité estaujourd'hui possible
  à un cout très modeste: même des particuliers peuvent photocopier untexte, scanner une
  image, reproduire une cassette, un CD ou un DVD. La "marchandiseinformation" devient comme une idée: on ne la perd pas en la communiquant à autrui.L'ère du numérique n'effacera pas (siècle dominé par le livre imprimé, qui arévolutionné notre rapport à l'écriture et bouleversé profondément l'accès à la connaissance.Mais la galaxie Internet produira probablement des effets aussi profonds. Depuis denombreuses années, bien avant la généralisation de l'Internet, la chaine de fabrication deslivres, ou plus généralement des documents, était numérisée. Mais le support de lecture, luine l'était pas, et le livre ne circulait pas sous forme numérique. Le document traditionnel,comme le rappelle Jean￾Michel Salaun, est la combinaison "d'un support, d'un texte, et d'unelégitimité". Cette légitimité repose sur un auteur, une maison d'édition une revue dans ledomaine scientifique,ou encore une référence administrative pour les documents relatives àla vie courante.

  
  

La révolution numérique bouleverse à la fois le monde de l'édition et l'accèsau savoir. La
première conséquence de la numérisation des contenus (textes, images,musique), c'est la
possibilité de les reproduire et de les faire circuler à un cout très faible,mais aussi de les modifier de sorte que l'on n'est jamais assuré que le document mis encirculation soit fidèle à
l'édition originale. L'accès direct à la publication bouleverse en effetprofondément le rôle des
intermédiaires, éditeurs de livres, de CD, ou de DVD… etc. Parallèlement à une "dématérialisation" de l'information, les TIC en réseau,
etsingulièrement l'Internet, consacrant la convergence entre deux types de
communicationauparavant séparés: la "communication adressée" de personne à personne, du type courrierou téléphone, et la "communication flottante", de point à masse ou de point à
groupe, du type télévision, presse, publication, conférence, etc. L'Internet est un hypermédia, il rend possible l'échange de tout type d'information àtravers
le monde en temps réel. L'Internet remplit les missions du média traditionnel et plusencore.
Il rend possible l'accès à l'information; un accès plus libre, complet rapide moins couteux et
plus adapté. Il constitue un support des supports (les journaux, tv…etc). il met enrelation des
publics différents, c'est un multimédia interactif. Le récepteur devient plus actif,le public
peut produire et diffuser l'information, mais toujours il y a le risque que tropd'information
tue l'information ainsi que le risque de désinformation et de manipulation. Lesnouvelles technologies évoluent donc rapidement grâce à l'utilisation de nouveaux matériaux comme
la fibre optique, et des logiciels de plus en plus performants qui permettent des applications à
tous les secteurs d'activité. Aujourd'hui les pays sont jugés selon qu'ils seraient riches ou
pauvres en information. Ces évolutions ont déjà un impact sur le système social engénéral et
au niveau de chaque sous-système en particulier (économique, social, culturel,etc).