لخّصلي

Sydney possède un paysage remarquable, une végétation luxuriante contrastant avec sa grande aire urbaine. Cette relation intime avec son environnement, incluant le fleuve, les Blue Mountains, les plages et les espaces verts, est une prise de conscience récente. L’Opéra de Sydney, construit sur Bennelong Point, a redonné à la baie son caractère pittoresque, anticipant une nouvelle relation au paysage. Dans les années 70, la découverte du patrimoine architectural et de la végétation originelle, couplée à un intérêt croissant pour la culture aborigène, a engendré un mouvement écologiste, exacerbé par le projet d'exploitation sablière sur Frazer Island. Cette prise de conscience de la non-inépuisable des ressources australiennes a mené à une nouvelle attitude envers l'environnement, notamment en ville où l'on observe un effacement des frontières entre intérieur et extérieur. L'architecte Glenn Murcutt incarne cette aspiration à vivre dans et avec la nature, privilégiant des maisons individuelles où le mode de vie est lié au paysage, reflétant l'«australianité» : une synthèse entre une civilisation nouvelle et un continent ancien. L'architecture sydneysider contemporaine intègre des valeurs traditionnelles, industrielles et agricoles, utilisant des matériaux comme les toitures galbées et les tôles ondulées.

Paysage et environnement
Si à Sydney une chose est indéniablement remarquable c’est bien son paysage ! Au coeur d’une aire urbaine de plus de 4 millions d’habitants, l’ensemble du tissus
urbain baigne dans une végétation luxuriante, la pression
immobilière en devenant presque imperceptible à certains
moments. Ainsi Sydney cultive une relation très intime avec
son paysage que ce soit avec son fleuve, les «Blue Mountains» à une centaine de kilomètres du centre, les falaises et
plages qui bordent sa côte, les parcs et espaces verts...
Mais cette relation au paysage n’est consciente
que depuis peu de temps, elle s’est notamment révélée par
la construction de l’«Opéra House» sur Bennelong Point, restituant à la baie son caractère pittoresque, lui donnant une
face nouvelle, ainsi le chef d’oeuvre d’Utzon anticipa le destin du paysage de Sydney. En parallèle, au cours des années
70, les sydneysiders découvrent leur patrimoine architectural,
mais aussi leur paysage et végétation originelle et désirent à
présent apprendre d’avantage sur la culture aborigène. Ainsi s’étend un mouvement écologique, notamment lorsque
le gouvernement du Queensland met «le feu aux poudres»
en implantant sur Frazer Island , de 1 840 km2
, la plus grande
île de sable au monde, une exploitation sablière ! Les australiens prennent ainsi conscience que leurs ressources ne sont
pas inépuisables et cette implication pour leur environnement est révélatrice d’une nouvelle attitude face à leur paysage. Ils s’efforcent à présent à maintenir en ville un rapport
étroit avec la nature, c’est ainsi qu’on observe l’effacement
des frontières dans l’habitat entre intérieur et extérieur. Ainsi
vivre dans la nature, ou même habiter la nature deviendra
l’aspiration d’un des plus grands architectes contemporains
d’Australie et plus précisément de Sydney : Glenn Murcutt.
Son oeuvre sera consacrée quasi exclusivement à la maison
individuelle, possession fétiche de tout australien, son parti
pris se base sur un programme moindre, où le mode de vie
est lié au paysage. «L’Homme est modelé par son territoire»
comme le disait le peintre Lloyd Rees, et c’est ce qui représente «l’australianité», selon Murcutt, l’Australie contemporaine est une synthèse d’une civilisation neuve et d’un très
vieux continent. Avec leur architecture les sydneysiders redécouvrent les valeurs des traditions vernaculaires, de l’industrie
et l’agricole, avec des toitures galbées, des tôles ondulées,
des vérandas...