لخّصلي

L'homme a toujours utilisé différents matériaux pour restaurer les parties de son corps affectées par les maladies ou les blessures, comme l'or pour la dentisterie, les jambes en bois et les yeux en verre.

Malgré l'évolution de cette technologie pendant des millénaires, elle n'est toujours pas optimale, car elle persiste des problèmes liés aux différences entre les biomatériaux et les tissus du corps humain. Ces problèmes incluent la biocompatibilité, la rigidité et la résistance à l'usure. Une définition courante d'un biomatériau est un matériau utilisé pour remplacer ou restaurer les fonctions d'un tissu de l'organisme et qui est en contact avec les fluides de l'organisme. Cette définition établit les conditions d'utilisation et les attentes envers ces matériaux, excluant les autres types de prothèses ou d'outils de chirurgie.

Les biomatériaux sont des matériaux inanimés utilisés dans les dispositifs médicaux pour interagir avec les systèmes biologiques. Leur interaction avec les éléments vivants favorise la biocompatibilité et la bioactivité. Ces matériaux peuvent être des céramiques, des polymères ou des substances naturelles.

Selon Patel & Gohil (2012), les biomatériaux englobent tous les matériaux qui interagissent avec des organismes biologiques. Le National Institutes of Health (NIH) définit le biomatériau comme toute substance, autre qu'un médicament, qui peut être utilisée comme élément ou partie d'un système qui traite, augmente ou remplace un tissu, un organe ou une fonction du corps (Patel & Gohil, 2012; Pierre M. & Galletti, 1983). Le Dr Jonathan Cohen a été le premier à aborder, dans son étude sur les matériaux orthopédiques en 1967, la distinction des biomatériaux par rapport aux autres matériaux. Les implants (à l'exclusion des médicaments et des sutures) peuvent être facilement classés dans différentes catégories, telles que les métaux, les tissus restants utilisés comme greffes, les plastiques, les céramiques et les composites, en se concentrant uniquement sur le domaine de l'orthopédie. Selon sa définition, tout matériau utilisé comme implant qui donne des résultats positifs peut être considéré comme un biomatériau. À cette époque, la tolérance des tissus était perçue comme le principal obstacle à l'utilisation ou au développement des biomatériaux.

De 1969 à 1974, de nombreux chercheurs dans le domaine des biomatériaux ont organisé une série de symposiums internationaux principalement axés sur les matériaux utilisés en chirurgie reconstructive. La première définition largement acceptée des biomatériaux a été élaborée lors du sixième symposium, en 1974. Cette définition excluait les matériaux bioactifs et définissait un biomatériau comme une substance pharmacologiquement inerte et conçue pour être intégrée à un système vivant. L'accent était mis sur la bio-inertie pour minimiser la formation de tissu cicatriciel à l'interface avec les tissus hôtes.

En 1986, lors de la conférence de Chester de la Société européenne de biomatériaux, une autre définition a été adoptée. Selon cette définition, les biomatériaux sont des matériaux non vivants utilisés dans les dispositifs médicaux pour interagir avec des systèmes biologiques.

En 1991, le consensus de Chester a proposé une autre définition des biomatériaux. Selon cette définition, les biomatériaux sont des matériaux destinés à entrer en contact avec les tissus vivants et/ou les fluides biologiques dans le but d'évaluer, de traiter, de modifier les formes ou de remplacer tout tissu, organe ou fonction corporelle.