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J'avais peut-etre six ans.A dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait ecrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son avenir, apprendre des mots magiques, composer des talismans,
En attendant, j'etais seul au milieu d'un grouillement de tetes rasees, de nez humides, dans un vertige
de vociferations de versets sacres.Moi, je ne voulais rien imiter, je voulais connaitre
Abdallah, l'epicier, me raconta les exploits d'un roi magnifique qui vivait dans un pays de lumiere, de fleurs et de parfums, par dela les Mers des Tenebres, par dela la Grande Muraille.Et je desirais faire un pacte avec les puissances invisibles qui obeissaient aux sorcieres afin qu'elles m'emmenent par dela les Mers des Tenebres et par dela la Grande Muraille, vivre dans ce pays de lumiere, de parfums et de fleurs.Ils aimaient aussi jouer a la bataille, se prendre a la gorge avec des airs d'assassins, crier pour imiter la voix de leur pere, s'insulter pour imiter les voisins, commander pour imiter le maitre d'ecole.Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'ou s'echappait, toute la journee, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants.A six ans j'etais seul, peut-etre malheureux, mais je n'avais aucun point de repere qui me permit d'ap peler mon existence: solitude ou malheur.Le monde me paraissait un domaine fabuleux, une feerie grandiose ou les sorcieres entretenaient un commerce familier avec des puissances invisibles.Mes petits camarades de l'ecole se contentaient du visible, surtout quand ce visible se concretisait en sucreries d'un bleu celeste ou d'un rose de soleil couchant.Je savais qu'une journee s'ajoutait a une autre, je savais que les jours faisaient des mois, que les mois devenaient des saisons, et les saisons l'annee.La premiere fois que j'avais entendu ce bruit, j'avais eclate en sanglots parce que j'avais reconnu les voix de l'Enfer telles que mon pere les evoqua un soir.Il me reste cet album pour egayer ma solitude, pour me prouver a moi-meme que je ne suis pas encore mort.Le fqih, un grand maigre a barbe noire, dont les yeux lancaient constamment des flammes de colere, habitait la rue Jiaf.J'ai six ans, l'annee prochaine j'en aurai sept et puis huit, neuf et dix.Le soir, le soleil disparaissait et je revenais m'en- dormir pour recommencer le lendemain.Ma memoire etait une cire fraiche et les moindres evenements s'y gravaient en images ineffacables.'ebauchai de timides amities avec les bambins de l'ecole coranique, mais leur duree fut breve.Mon pere ajoutait que se tuer etait un grand peche, un peche qui interdisait l'acces a ce royaume.Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaitre au bord du fleuve Salsabil.Ils aimaient grignoter, sucer, mondre a pleines dents.Je me reveillais le matin, je faisais ce qu'on me disait de faire.Je n'etais ni heureux, ni malheureux, J'etais un enfant seul.Alors, je n'avais qu'une solution: attendre!Mais, pour y renaitre, il fallait d'abord mourir.A cette idee, je n'eprouvais certainement aucune frayeur.A dix ans, on est presque un homme.Nous habitions des univers differents.Je desirais que l'Invisible m'admit a participer a ses mysteres.Je connaissais cette rue.Cela, je le savais.C'est cela exister.L'ecole etait a la porte de Derb Noualla.J'avais un penchant pour le reve.Mon pere me parlait du Paradis.Point farouche de nature.Attendre !Ma mere me calma:
J'avais peut-être six ans. Ma mémoire était une cire fraiche et les moindres événements s'y gravaient en images ineffaçables. Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.
A six ans j'étais seul, peut-être malheureux, mais je n'avais aucun point de repère qui me permit d'ap peler mon existence: solitude ou malheur.
Je n'étais ni heureux, ni malheureux, J'étais un enfant seul. Cela, je le savais. Point farouche de nature. 'ébauchai de timides amitiés avec les bambins de l'école coranique, mais leur durée fut brève. Nous habitions des univers différents. J'avais un penchant pour le rève. Le monde me paraissait un domaine fabuleux, une féerie grandiose où les sorcières entretenaient un commerce familier avec des puissances invisibles. Je désirais que l'Invisible m'admit à participer à ses mystères. Mes petits camarades de l'école se contentaient du visible, surtout quand ce visible se concrétisait en sucreries d'un bleu céleste ou d'un rose de soleil couchant. Ils aimaient grignoter, sucer, mondre à pleines dents. Ils aimaient aussi jouer à la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d'assassins, crier pour imiter la voix de leur père, s'insulter pour imiter les voisins, commander pour imiter le maitre d'école.
Moi, je ne voulais rien imiter, je voulais connaitre
Abdallah, l'épicier, me raconta les exploits d'un roi magnifique qui vivait dans un pays de lumière, de fleurs et de parfums, par delà les Mers des Ténèbres, par delà la Grande Muraille. Et je désirais faire un pacte avec les puissances invisibles qui obéissaient aux sorcières afin qu'elles m'emmènent par delà les Mers des Ténèbres et par delà la Grande Muraille, vivre dans ce pays de lumière, de parfums et de fleurs.
Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait d'abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un grand péché, un péché qui interdisait l'accès à ce royaume. Alors, je n'avais qu'une solution: attendre! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil. Attendre ! C'est cela exister. A cette idée, je n'éprouvais certainement aucune frayeur. Je me réveillais le matin, je faisais ce qu'on me disait de faire. Le soir, le soleil disparaissait et je revenais m'en- dormir pour recommencer le lendemain. Je savais qu'une journée s'ajoutait à une autre, je savais que les jours faisaient des mois, que les mois devenaient des saisons, et les saisons l'année. J'ai six ans, l'année prochaine j'en aurai sept et puis huit, neuf et dix. A dix ans, on est presque un homme. A dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son avenir, apprendre des mots magiques, composer des talismans,
En attendant, j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes rasées, de nez humides, dans un vertige
de vociférations de versets sacrés. L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où s'échappait, toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants.
La première fois que j'avais entendu ce bruit, j'avais éclaté en sanglots parce que j'avais reconnu les voix de l'Enfer telles que mon père les évoqua un soir.
Ma mère me calma:
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