لخّصلي

خدمة تلخيص النصوص العربية أونلاين،قم بتلخيص نصوصك بضغطة واحدة من خلال هذه الخدمة

نتيجة التلخيص (50%)

Par un apres-midi du mois d'aout, une legere voiture s'arreta brusquement devant les deux chaumieres, et une jeune femme, qui conduisait elle-meme, dit au monsieur assis a cote d'elle: Oh!Mais elle revint la semaine suivante, s'assit elle-meme par terre, prit le moutard dans ses bras, le bourra de gateaux, donna des bonbons a tous les autres; et joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa frele voiture.Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire; et ils etaient faches avec leurs voisins parce que la mere Tuvache les agonisait d'ignominies, repetant sans cesse de porte en porte qu'il fallait etre denature pour vendre son enfant, que c'etait une horreur, une salete, une corromperie.Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et, l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnement sur ses joues sales, sur ses cheveux blonds frises et pommades de terre, sur ses menottes qu'il agitait pour se debarrasser des caresses ennuyeuses.Alors, Mme d'Hubieres, en sortant, s'avisa qu'ils etaient deux tout petits, et elle demanda a travers ses larmes, avec une tenacite de femme volontaire et gatee, qui ne veut jamais attendre: Mais l'autre petit n'est pas a vous ?Mme d'Hubieres, eperdue, se mit a pleurer, et, se tournant vers son mari, avec une voix pleine de sanglots, une voix d'enfant dont tous les desirs ordinaires sont satisfaits, elle balbutia: - Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas !Les Vallin etaient a table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu'ils frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre pique au couteau, dans une assiette entre eux deux.On la citait; et Charlot, qui prenait dix-huit ans, eleve dans cette idee qu'on lui repetait sans repit, se jugeait lui-meme superieur a ses camarades, parce qu'on ne l'avait pas vendu.Mais s'il ne repondait pas a nos soins, nous lui donnerions, a sa majorite, une somme de vingt mille francs, qui sera immediatement deposee en son nom chez un notaire.Un matin, en arrivant, son mari descendit avec elle; et, sans s'arreter aux mioches, qui la connaissaient bien maintenant, elle penetra dans la demeure des paysans.Les deux ruraux hochaient la tete en signe de refus; mais quand ils apprirent qu'ils auraient cent francs par mois, ils se considererent, se consultant de l'oeil, tres ebranles.Mme d'Hubieres, trepignant d'impatience, les accorda tout de suite; et, comme elle voulait enlever l'enfant, elle donna cent francs en cadeau pendant que son mari faisait un ecrit.Et parfois elle prenait en ses bras son Charlot avec ostentation, lui criant, comme s'il eut compris: J't'ai pas vendu, me, j't'ai pas vendu, mon p'tiot.Alors Mme d'Hubieres, qui tremblait d'angoisse, leur parla de l'avenir du petit, de son bonheur, et de tout l'argent qu'il pourrait leur donner plus tard.Alors la jeune femme, d'une voix entrecoupee, tremblante, commenca: Mes braves gens, je viens vous trouver parce que je voudrais bien...La fermiere, qui meditait, reprit: Cent francs par mois, c'est point suffisant pour nous priver du p'tit; ca travaillera dans quequ'z'ans c't'efant; i nous faut cent vingt francs.Et, pendant des annees et encore des annees, ce fut ainsi chaque jour; chaque jour des allusions grossieres qui etaient vociferees devant la porte, de facon a entrer dans la maison voisine.Ce s'rait abomination.L'homme ne disait rien, grave et reflechi; mais il approuvait sa femme d'un mouvement continu de la tete.Le maire et un voisin, appeles aussitot, servirent de temoins complaisants.Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot desire d'un magasin.Le second mourut; Charlot resta seul a peiner avec le vieux pere pour nourrir la mere et deux autres soeurs cadettes qu'il avait.Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours, les poches pleines de friandises et de sous.Et, comme on a aussi pense a vous, on vous servira jusqu'a votre mort une rente de cent francs par mois.Et ceux qui parlaient d'elle disaient: J'sais ben que c'etait engageant, c'est egal, elle s'a conduite comme une bonne mere.Tandis que le vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu'il ne perdait jamais: <<Te v'la-t'il revenu, Jean?Avez-vous bien compris ?


النص الأصلي

Par un après-midi du mois d'août, une légère voiture s'arrêta brusquement devant les deux chaumières, et une jeune femme, qui conduisait elle-même, dit au monsieur assis à côté d'elle: Oh! regarde, Henri, ce tas d'enfants! Sont-ils jolis, comme ça, à grouiller dans la poussière ! L'homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui. La jeune femme reprit: Il faut que je les embrasse! Oh! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit. Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et, l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales, sur ses cheveux blonds frisés et pommadés de terre, sur ses menottes qu'il agitait pour se débarrasser des caresses ennuyeuses. Puis elle remonta dans sa voiture et partit au grand trot. Mais elle revint la semaine suivante, s'assit elle-même par terre, prit le moutard dans ses bras, le bourra de gâteaux, donna des bonbons à tous les autres; et joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa frêle voiture. Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours, les poches pleines de friandises et de sous. Elle s'appelait Mme Henri d'Hubières. Un matin, en arrivant, son mari descendit avec elle; et, sans s'arrêter aux mioches, qui la connaissaient bien maintenant, elle pénétra dans la demeure des paysans. Ils étaient là, en train de fendre du bois pour la soupe; ils se redressèrent tout surpris, donnèrent des chaises et attendirent. Alors la jeune femme, d'une voix entrecoupée, tremblante, commença: Mes braves gens, je viens vous trouver parce que je voudrais bien... je voudrais bien emmener avec moi votre... votre petit garçon... Les campagnards, stupéfaits et sans idée, ne répondirent pas. Elle reprit haleine et continua. Nous n'avons pas d'enfants; nous sommes seuls, mon mari et moi... Nous le garderions... voulez-vous ? La paysanne commençait à comprendre. Elle demanda: Vous voulez nous prend'e Charlot? Ah ben non, pour sûr. Alors M. d'Hubières intervint: Ma femme s'est mal expliquée. Nous voulons l'adopter, mais il reviendra vous voir. S'il tourne bien, comme tout porte à le croire, il sera notre héritier. Si nous avions, par hasard, des enfants, il partagerait également avec eux. Mais s'il ne répondait pas à nos soins, nous lui donnerions, à sa majorité, une somme de vingt mille francs, qui sera immédiatement déposée en son nom chez un notaire. Et, comme on a aussi pensé à vous, on vous servira jusqu'à votre mort une rente de cent francs par mois. Avez-vous bien compris ? La fermière s'était levée, toute furieuse. Vous voulez que j'vous vendions Charlot? Ah! mais non; c'est pas des choses qu'on d'mande à une mère, ça ! Ah! mais non! Ce s'rait abomination.L'homme ne disait rien, grave et réfléchi; mais il approuvait sa femme d'un mouvement continu de la tête. Mme d'Hubières, éperdue, se mit à pleurer, et, se tournant vers son mari, avec une voix pleine de sanglots, une voix d'enfant dont tous les désirs ordinaires sont satisfaits, elle balbutia: - Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas ! Alors ils firent une dernière tentative. Mais, mes amis, songez à l'avenir de votre enfant, à son bonheur, à... La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole: C'est tout vu, c'est tout entendu, c'est tout réfléchi... Allez-vous-en, et pi, que j'vous revoie point par ici. C'est-i permis d'vouloir prendre un éfant comme ça ! Alors, Mme d'Hubières, en sortant, s'avisa qu'ils étaient deux tout petits, et elle demanda à travers ses larmes, avec une ténacité de femme volontaire et gâtée, qui ne veut jamais attendre: Mais l'autre petit n'est pas à vous ? Le père Tuvache répondit: Non, c'est aux voisins vous pouvez y aller, si vous voulez. Et il rentra dans sa maison, où retentissait la voix indignée de sa femme. Les Vallin étaient à table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu'ils frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre piqué au couteau, dans une assiette entre eux deux. M. d'Hubières recommença ses propositions, mais avec plus d'insinuations, de précautions oratoires, d'astuce. Les deux ruraux hochaient la tête en signe de refus; mais quand ils apprirent qu'ils auraient cent francs par mois, ils se considérèrent, se consultant de l'œil, très ébranlés. Ils gardèrent longtemps le silence, torturés, hésitants. La femme enfin demanda: Qué qu't'en dis, l'homme ? Il prononça d'un ton sentencieux: - J'dis qu'c'est point méprisable. Alors Mme d'Hubières, qui tremblait d'angoisse, leur parla de l'avenir du petit, de son bonheur, et de tout l'argent qu'il pourrait leur donner plus tard. Le paysan demanda: C'te rente de douze cents francs, ce s'ra promis d'vant l'notaire ? M. d'Hubières répondit: Mais certainement, dès demain. La fermière, qui méditait, reprit: Cent francs par mois, c'est point suffisant pour nous priver du p'tit; ça travaillera dans quéqu'z'ans c't'éfant; i nous faut cent vingt francs. Mme d'Hubières, trépignant d'impatience, les accorda tout de suite; et, comme elle voulait enlever l'enfant, elle donna cent francs en cadeau pendant que son mari faisait un écrit. Le maire et un voisin, appelés aussitôt, servirent de témoins complaisants.Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot désiré d'un magasin. Les Tuvache, sur leur porte, le regardaient partir, muets, sévères, regrettant peut-être leur refus. On n'entendit plus du tout parler du petit Jean Vallin. Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire; et ils étaient fâchés avec leurs voisins parce que la mère Tuvache les agonisait d'ignominies, répétant sans cesse de porte en porte qu'il fallait être dénaturé pour vendre son enfant, que c'était une horreur, une saleté, une corromperie. Et parfois elle prenait en ses bras son Charlot avec ostentation, lui criant, comme s'il eût compris: J't'ai pas vendu, mé, j't'ai pas vendu, mon p'tiot. J'vends pas m's éfants, mé. J'sieus pas riche, mais vends pas m's éfants. Et, pendant des années et encore des années, ce fut ainsi chaque jour; chaque jour des allusions grossières qui étaient vociférées devant la porte, de façon à entrer dans la maison voisine. La mère Tuvache avait fini par se croire supérieure à toute la contrée parce qu'elle n'avait pas vendu Charlot. Et ceux qui parlaient d'elle disaient: J'sais ben que c'était engageant, c'est égal, elle s'a conduite comme une bonne mère. On la citait; et Charlot, qui prenait dix-huit ans, élevé dans cette idée qu'on lui répétait sans répit, se jugeait lui-même supérieur à ses camarades, parce qu'on ne l'avait pas vendu. Les Vallin vivotaient à leur aise, grâce à la pension. La fureur inapaisable des Tuvache, restés misérables, venait de là. Leur fils aîné partit au service. Le second mourut; Charlot resta seul à peiner avec le vieux père pour nourrir la mère et deux autres sœurs cadettes qu'il avait. Il prenait vingt et un ans, quand, un matin, une brillante voiture s'arrêta devant les deux chaumières. Un jeune monsieur, avec une chaîne de montre en or, descendit, donnant la main à une vieille dame en cheveux blancs. La vieille dame lui dit: C'est là, mon enfant, à la seconde maison. Et il entra comme chez lui dans la masure des Vallin. La vieille mère lavait ses tabliers le père, infirme, sommeillait près de l'âtre. Tous deux levèrent la tête, et le jeune homme dit: Bonjour, papa; bonjour, maman. Ils se dressèrent, effarés. La paysanne laissa tomber d'émoi son savon dans son eau et balbutia: C'est-i té, m'n éfant? C'est-i té, m'n éfant? Il la prit dans ses bras et l'embrassa, en répétant:


تلخيص النصوص العربية والإنجليزية أونلاين

تلخيص النصوص آلياً

تلخيص النصوص العربية والإنجليزية اليا باستخدام الخوارزميات الإحصائية وترتيب وأهمية الجمل في النص

تحميل التلخيص

يمكنك تحميل ناتج التلخيص بأكثر من صيغة متوفرة مثل PDF أو ملفات Word أو حتي نصوص عادية

رابط دائم

يمكنك مشاركة رابط التلخيص بسهولة حيث يحتفظ الموقع بالتلخيص لإمكانية الإطلاع عليه في أي وقت ومن أي جهاز ماعدا الملخصات الخاصة

مميزات أخري

نعمل علي العديد من الإضافات والمميزات لتسهيل عملية التلخيص وتحسينها


آخر التلخيصات

لقد حقق قسم بحو...

لقد حقق قسم بحوث المقننات المائية والري الحقلي إنجازات متعددة تعزز كفاءة استخدام المياه وتدعم التنمي...

1. قوة عمليات ا...

1. قوة عمليات الاندماج والاستحواذ المالية في المشهد الديناميكي للأعمال الحديثة، ظهرت عمليات الاندماج...

اﻷول: اﻟﺒﺤﺚ ﻋﻠﻰ...

اﻷول: اﻟﺒﺤﺚ ﻋﻠﻰ ﺗﺸﺘﻤﻞ ﺗﻤﮭﯿﺪﯾﺔ ﻣﻘﺪﻣﮫ ﺳﻨﻀﻊ اﻟﻤﺒﺤﺚ ھﺬا ﻓﻲ ﺳﺘﻜﻮن ﺧﻼﻟﮭﺎ ﻣﻦ واﻟﺘﻲ اﻟﻌﻼﻗﺔ ذﻟﺒﻌﺾ ھﺎﻌﻠﻮم ﻔﺎت ...

الوصول إلى المح...

الوصول إلى المحتوى والموارد التعليمية: تشكل منصات وسائل التواصل الاجتماعي بوابة للدخول إلى المحتوى ...

ـ أعداد التقاري...

ـ أعداد التقارير الخاصه بالمبيعات و المصاريف والتخفيضات و تسجيل الايرادات و المشتريات لنقاط البيع...

وهي من أهم مستح...

وهي من أهم مستحدثات تقنيات التعليم التي واكبت التعليم الإلكتروني ، والتعليم عن والوسائط المتعدد Mult...

كشفت مصادر أمني...

كشفت مصادر أمنية مطلعة، اليوم الخميس، عن قيام ميليشيا الحوثي الإرهابية بتشديد الإجراءات الأمنية والر...

أولاً، حول إشعي...

أولاً، حول إشعياء ٧:١٤: تقول الآية: > "ها إن العذراء تحبل وتلد ابنًا، وتدعو اسمه عمانوئيل" (إشعياء...

يفهم الجبائي ال...

يفهم الجبائي النظم بأنّه: الطريقة العامة للكتابة في جنس من الأجناس الأدبية كالشعر والخطابة مثلاً، فط...

أعلن جماعة الحو...

أعلن جماعة الحوثي في اليمن، اليوم الخميس، عن استهداف مطار بن غوريون في تل أبيب بصاروخ باليستي من نوع...

اهتم عدد كبير م...

اهتم عدد كبير من المفكرين والباحثين في الشرق والغرب بالدعوة إلى إثراء علم الاجتماع وميادينه، واستخدا...

وبهذا يمكن القو...

وبهذا يمكن القول في هذه المقدمة إن مصطلح "الخطاب" يعدُّ مصطلحًا ذا جذور عميقة في الدراسات الأدبية، ح...